Journal 9 Mi octobre 2025 à
33. Le 15 octobre 2025
Le jardin fait désormais partie du quartier. Il est tenu par un groupe soudé et qui vient de se renforcer avec 3 nouveaux adhérent.es.
Le mandala fait déjà partie du paysage du quartier Gagarine. Certain·es habitant.es ne sont pas d’accord, ne voient pas en quoi c’est de l’art, ne comprennent pas que cet espace ne soit pas un parking, etc. Mais des discussions se font jour. D’autres personnes sont pour le mandala et le disent. Elles s'arrêtent pour encourager, posent des questions, d’autres viennent donner des graines, d’autres se proposent pour intégrer le groupe jardinant.
Dans ses oeuvres au long cours Robert travaille généralement dès le début avec un groupe fondateur de l’autonomie du projet et à partir d’outils juridiques simples, donnant une assise et un mode de fonctionnement.
Ici, comme pour le Jardin aux habitant·es du Palais de Tokyo (https://palaisdetokyo.com/exposition/les-20-ans-du-jardin-aux-habitant-es/) une association a été créée. Concrètement l’intégrité de l’œuvre est protégée tout en permettant une grande autonomie aux membres.
Autour du mandala de Gagarine un groupe whatsapp a également été créé très rapidement permettant de discuter certains points ensemble.
Robert est désormais parti à la rencontre d’autres habitant·es avec l’idée de les suivre dans leur quotidien sur le quartier. Il en va ainsi par exemple de Wally qui vit et travaille à Ivry sur Seine depuis 30 ans. Il vient de Mauritanie. Il a accepté de travailler avec Robert qui prend des photographies et des notes au fil de leurs conversations.

Nani et Marem, Gagarine, Octobre 2025
34. Début Novembre 2025
Les rencontres du 4 octobre autour de la résidence de Robert sont désormais en ligne ici (https://www.youtube.com/watch?v=n1Zr_xqbHpM). Ces réflexions et discussions ont permis de situer ce travail dans des contextes plus élargis de l'art comme l’explique en ouverture Adélaïde Blanc : « L’idée c’est vraiment d’ouvrir la réflexion à d’autres enjeux comme par exemple ceux de la création collective, la réappropriation des territoires dans l’espace urbain, les notions d’échanges et d’apprentissage mutuel donc de compréhension de l’art dans l’espace public et de l’art comme prétexte aux relations. Cette résidence de trois ans à Ivry-Sur-Seine mais aussi le jardin s’inscrivent dans la continuité de sa pratique qu’il développe depuis près de 35 ans maintenant. Nous mettrons en perspective le travail de Robert Milin mais aussi le jardin d’Ivry-Sur-Seine avec d’autres œuvres passées initiées par d’autres artistes depuis les années 70 jusqu’à aujourd’hui. D’autres œuvres nées d’un désir de prendre soin justement de nos lieux de vie en milieu urbain. Des œuvres nées du besoin de cultiver aussi des formes de voisinage qui passent par l’échange entre autres, par la création, par la culture de jardin entre autres choses. »

Adélaïde Blanc et Ophélie Naessens, 4 octobre 2025

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